Qui fait pression sur les Républicains pour réduire la taxe sur les transferts d’argent ?

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Who is lobbying Republicans to slash the remittance tax?
Credit: politico.com

Le Sénat américain a abaissé la taxe proposée sur les transferts d’argent internationaux de 5 % à 1 %, provoquant la colère des partisans de la mouvance MAGA. Ces derniers se demandent ouvertement : “Qui fait pression sur les Républicains ?” pour accorder un tel avantage aux communautés immigrées envoyant de l’argent à l’étranger. Cette réduction soulève des interrogations sur l’influence des groupes d’intérêts particuliers et des lobbys diasporiques dans les négociations nocturnes lors de la finalisation du projet de loi surnommé “One Big Beautiful Bill”.

Quelle était la proposition initiale concernant la taxe sur les transferts ?

À l’origine, le plan de réforme fiscale élaboré sous l’administration Trump prévoyait une taxe de 5 % sur les envois d’argent internationaux réalisés par des non-citoyens américains. L’objectif était de générer des revenus fédéraux supplémentaires. La taxe s’appliquait à un large éventail de transferts sortants, qu’ils soient effectués en espèces ou par voie électronique. Cette proposition, comme ses versions ultérieures, a suscité une vive controverse, les détracteurs estimant qu’elle pénaliserait les familles immigrées soutenant financièrement leurs proches à l’étranger.

Comment la taxe a-t-elle évolué au cours du processus législatif ?

La Chambre des représentants a d’abord réduit la taxe à 3,5 %, tout en ajoutant des exemptions pour certains types de transferts. Ensuite, le Sénat a abaissé ce taux à 1 %, mais uniquement pour les transferts effectués en espèces ou par moyens physiques de paiement. Les virements électroniques depuis des comptes bancaires américains ou par cartes domestiques ont été exclus de cette taxation. Cela a considérablement limité la portée et le rendement potentiel de la mesure.

Pourquoi les partisans de MAGA sont-ils en colère ?

Les critiques proches du mouvement MAGA voient dans la réduction de 5 % à 1 % une capitulation face au lobbying, mettant en doute l’intégrité de ceux qui soutiennent cette baisse. Ils estiment que cette décision favorise les communautés immigrées sans prendre en compte une responsabilité fiscale équitable à l’échelle nationale. Certains vont jusqu’à accuser les Républicains d’avoir cédé aux lobbies d’intérêts ou diasporiques, résumant leur mécontentement dans une question devenue virale : “Qui fait pression sur les Républicains ?”

Quels groupes auraient influencé la décision du Sénat ?

Bien qu’aucun groupe de lobbying n’ait été officiellement nommé, de nombreux observateurs s’accordent à dire que des organisations de la diaspora, notamment celles représentant les Indiens non-résidents (NRI), ont cherché à influencer les législateurs pour protéger les flux de transferts d’argent. Les banques commerciales et les prestataires de services de transfert d’argent auraient également pu faire pression pour exclure les transactions électroniques afin de maintenir leur volume d’activité. Certains élus républicains auraient aussi souhaité éviter de stigmatiser les électeurs immigrés, dont le poids politique croît rapidement.

Quelles sont les implications politiques de cette réduction ?

La baisse de la taxe sur les transferts fait partie d’un ensemble plus large de mesures fiscales et budgétaires adopté de manière bipartisane sous l’impulsion républicaine, dans le cadre du “One Big Beautiful Bill”, voté en urgence avant la date limite du 4 juillet. Le débat houleux sur cette taxe a révélé les divisions internes du Parti républicain entre les élus fiscalement conservateurs et ceux, plus pragmatiques, qui reconnaissent l’importance politique croissante des communautés immigrées et les réalités budgétaires auxquelles les États sont confrontés.

Que signifie cette mesure pour les communautés immigrées ?

Pour les familles immigrées qui envoient de l’argent à l’étranger, la taxe de 1 % – principalement limitée aux transferts en espèces – reste bien inférieure à ce que beaucoup redoutaient. La majorité des transferts effectués par voie bancaire ou via des plateformes numériques sont exonérés de cette taxe, ce qui permet aux fonds nécessaires de continuer à circuler vers des millions de foyers à travers le monde. Toutefois, certains utilisateurs de services basés sur le cash devront encore faire face à des coûts supplémentaires.

Research Staff

Research Staff

Sign up for our Newsletter