Elon Musk fait du lobbying pour influencer la législation sur les véhicules autonomes

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Elon Musk is lobbying to influence lawmakers on self-driving vehicle legislation
Credit: Jim Lo Scalzo/EPA/Bloomberg

Bien qu’Elon Musk ne soit plus conseiller du président Trump ni à la tête du “Department of Government Efficiency”, il reste actif dans les cercles de pouvoir à Washington. Bloomberg rapporte, en citant des sources anonymes, qu’il est désormais passé de l’autre côté, faisant pression sur les législateurs en ce qui concerne les lois sur les voitures autonomes.

Lorsque Tesla a lancé son système Autopilot en 2014 — un système d’assistance à la conduite qui a ouvert la voie à des capacités plus sophistiquées — l’entreprise avait déjà amorcé son virage vers la technologie de conduite autonome dès 2013. Elon Musk envisageait alors un avenir où les voitures pourraient rouler sans aucune intervention humaine, avec pour objectif final des véhicules entièrement autonomes, sans volant ni pédales, comme les Cybercabs actuellement en préparation chez Tesla.

La régulation des véhicules autonomes aux États-Unis est aujourd’hui fragmentée. Chaque État définit en grande partie ses propres règles pour la circulation sur ses routes. Ce patchwork législatif complique fortement la capacité de Tesla à déployer sa technologie à grande échelle. Selon des experts du secteur, les agences fédérales, notamment la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), ont parfois ralenti les avancées en raison d’une approche réglementaire prudente et du manque de normes claires.

D’après Bloomberg, Musk et ses proches ont personnellement contacté plusieurs membres du Congrès. Il concentrerait actuellement ses efforts sur une proposition de loi présentée le 15 mai : l’Autonomous Vehicle Acceleration Act.

Le fondateur de Tesla a depuis longtemps misé sur les robots, l’intelligence artificielle et les voitures sans conducteur comme piliers de l’avenir de l’entreprise. Musk a souvent affirmé que l’investissement et la commercialisation des véhicules autonomes sont directement liés à la valorisation de Tesla. En outre, dès le mois prochain, Tesla prévoit de lancer un service de robotaxi limité à une zone géographique à Austin, au Texas. À plus long terme, l’entreprise prévoit d’introduire des véhicules totalement autonomes, sans pédales ni volant, sous la marque Cybercab. Toutefois, aucune réglementation fédérale explicite n’existe à ce jour pour permettre l’utilisation de tels véhicules à grande échelle.

Il y a déjà eu des tentatives pour faire adopter des lois fédérales sur les véhicules autonomes, comme un projet de loi de la Chambre des représentants en 2017 qui aurait permis à 100 000 véhicules autonomes de circuler sur les routes publiques — mais le Sénat n’a jamais voté sur cette proposition.

Plus récemment, une nouvelle proposition de loi baptisée Autonomous Vehicle Acceleration Act a été présentée le 15 mai 2025, avec pour objectif d’établir un cadre fédéral de base pour les véhicules autonomes. Musk et son équipe font activement pression sur le Congrès pour accélérer l’adoption de ce texte ou pour en proposer un plus large avant la pause parlementaire du 4 juillet.

Musk a souvent souligné que l’avenir économique de Tesla dépendra de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la conduite autonome. Le lancement prévu de son service de robotaxi à Austin, le 12 juin 2025, incarne pleinement cette orientation stratégique. Ce service repose toutefois sur l’obtention d’une autorisation réglementaire et sur l’instauration d’un cadre fédéral clair pour fonctionner à grande échelle.

Research Staff

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